A propos

Les soins de Sue, cabinet d’hirudothérapie à Strasbourg, a émergé d’une rencontre fortuite et salvatrice avec Sue (prononcez « Sou ») la sangsue médicinale, et ma lutte contre l’endométriose et mes douleurs chroniques.

Pendant des années j’ai vécu dans l’errance thérapeutique et de nombreux professionnels me disaient que les douleurs étaient dans ma tête, c’est normal d’avoir ses règles et toutes les femmes ont mal, alors pourquoi faire tant d’histoire pour si peu !

Un jour alors que la douleur atteint son paroxysme, je vais à l’hôpital et une gynécologue me diagnostique une IST sur un ovaire et une trompe, j’ai eu beau rétorquer que cela était impossible, elle ne m’a pas cru.  Elle m’a prescrit 3 semaines d’antibiotiques qui m’ont rendu encore plus malade, avec zéro résultat et une augmentation de mes symptômes.

Quelques semaines plus tard, je vais voir un nouveau gynécologue, il reconnait le tableau clinique, réalise une IRM et le couperet tombe : endométriose génitale et intestinale. Pendant toutes ces années, l’endomètre s’est peu à peu déposé dans différents endroits de mon corps. La soi-disant IST est en fait plusieurs lésions endométriques. Je suis enfin déculpabilisée et reconnue dans mon mal-être qui est une vraie maladie et pas dans ma tête.

Ne pouvant pas être opéré dans l’immédiat, j’ai pris en première intention différents traitements hormonaux utilisés pour réduire les lésions endométriques et arrêter mes règles. Les cycles ne me provoquaient plus de douleurs car les règles étaient inexistantes mais j’ai continué à vivre un quotidien compliqué et incertain : des rendez-vous, des week-ends et des jours de travail qui n’ont pu être honorés, quand arrivait une crise tout était annulé. Lassée par cet état de santé, j’ai décidé de chercher les solutions par moi-même, et j’ai essayé différentes pratiques naturelles comme l’acupuncture, les plantes, les massages, l’ostéopathie, etc. Ces médecines alternatives m’ont beaucoup aidées mais le fonctionnement de ma maladie n’a jamais pu être stoppé. Elle a continué à évoluer et gagner du terrain, petit à petit j’ai été atteinte par d’autres troubles de santé périphériques : troubles circulatoires hormonaux dépendants, colopathie fonctionnelle, douleurs articulaires et inflammations chroniques.

C’est pendant le confinement que je décide d’arrêter définitivement ma contraception microprogestative orale au désogestrel car les effets secondaires devenaient de plus en plus importants. Je cherche à être aidée et soutenue par des groupes d’entraide de femmes atteintes d’endométriose et qui ont arrêté les traitements, j’ai besoin de conseil et de soutien. Je trouve un groupe sur Facebook et je clique dessus. Dans les minutes qui suivent, je reçois un message et je découvre l’hirudothérapie pour soigner l’endométriose. Je ne comprends pas le sujet et je ne connais pas les sangsues, quel est ce groupe ? Je constate à cet instant en consultant la page du thérapeute, que j’ai cliqué sur le groupe qui se trouvait juste en dessous… je suis un peu dégoutée par l’aspect des sangsues mais j’observe que cet hirudothérapeute parisien connait très bien son sujet. J’écoute attentivement et je lui promets de le recontacter plus tard.

Après 8 semaines de recherches sur le sujet et des crises insoutenables avec des règles qui durent trois semaines, je décide de me jeter à l’eau : je n’ai plus rien à perdre allons se faire sucer par ces petits vampires ancestraux, la saignée ça me connait c’est ma sentence mensuelle !

Comme tous les Français confinés, impossible de se déplacer à Paris pour faire une séance de sangsue mais S. en professionnel accompli, me propose un accompagnement par téléphone ainsi qu’une formation à distance pour réaliser mon premier soin à domicile. C’est tout naturellement que j’ai reçu mes sangsues par la poste et que mon histoire d’amitié avec Sue est née. Une expérience à la fois terrifiante (je n’avais jamais touché, ni vu des sangsues médicinales !) et fabuleuse car c’est en dépassant mes peurs que j’ai changé radicalement ma vie !

Dès le début de ma thérapie et surtout après les premiers résultats positifs, j’ai décidé de m’investir dans ma santé et de prendre en charge ma guérison en me posant moi-même les sangsues médicinales. Un accompagnement 100% personnalisé car en parallèle je comprends qu’il est impératif de travailler aussi sur mon état émotionnel via l’art-thérapie. Je ne peux pas soigner mon corps si je ne prends pas soin de mon âme.

Les résultats sont apparus dès les règles qui ont suivies. Pour la première fois de ma vie, après plus de 25 ans de règles douloureuses, j’ai pu sortir boire un verre avec mes amies. Je n’étais ni couchée, ni pliée en deux, la douleur était supportable et j’ai vécu ce moment comme une « lune de miel ».

L’espoir de maitriser la maladie et mon quotidien m’a bouleversé, j’ai eu l’intime conviction qu’il fallait impérativement que je partage et transmette cette thérapie au plus grand nombre. Mes amis, souffrant d’autres troubles de santé, m’ont permis d’appliquer différents protocoles et d’obtenir de nouveaux résultats.

Convaincue par les effets positifs et animée d’une passion grandissante pour cette médecine alternative, je n’ai depuis ce jour, jamais arrêté de m’instruire sur le sujet de l’hirudothérapie. Pendant plus d’un an j’ai suivi une formation expérientielle à Paris chez S., l’hirudothérapeute qui m’a fait découvrir les sangsues. J’ai poursuivi mon parcours avec les sangsues par une formation certifiante « l’hirudothérapie en médecine systémique » à l’institut Lydéal’ « Santé et formation » basé en Suisse.

Pour enrichir mes apports et parce-que j’ai rapidement observé que la maladie était à aborder dans une vision globale de l’être humain, j’ai suivi une formation sur la pratique des ventouses et de la moxibustion. Formation certifiante que j’ai réalisée à l’école de médecine chinoise EMTC de Wasselonne.

Pendant huit mois, j’ai consacré mon étude de cas pratique à la maladie de Raynaud et à l’allergie au soleil. Par mon parcours universitaire en sociologie de l’intervention sociale, l’approche empirique basée sur l’observation et l’expérience directe via l’analyse de données, ont été le moteur de cette démarche. J’ai élaboré des hypothèses avec la patiente, proposé les protocoles de soins, puis les résultats mis en lumière nous ont permis d’approfondir et d’améliorer mon approche thérapeutique.